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Fermer mon entreprise : un sentiment d'échec, mais un gain pour ma santé mentale

Dans la vie, sache que tu as le droit de te sentir comme un échec par moment. Tu as le droit de te sentir moins bon/bonne que les autres à l'occasion. C'est normal. Si ces sentiments-là ne venaient jamais, ça voudrait dire que ta vie va bien 24 heures par jour, 365 jours par année. Et ça, ce n'est pas normal. La vie ne peut pas toujours être parfaite. Cela dit, après t'être plaint un peu, il faut apprendre. Tu dois apprendre de ces échecs et des périodes de questionnements qui les suivent.


Je te parle donc de mon échec des 5 dernières années. J'ai tenté de me créer une entreprise dans le domaine de la photographie. Oupelay! Premièrement, il s'agit d'un domaine plus que saturé. Même si tu te niches (spécialisation) c'est extrêmement difficile de sortir du lot avec tous ces faux-tographes (personnes qui offrent des sessions de 200 photos tout en chargeant 4x moins cher que le prix du marché afin de s'attirer une clientèle). Ces derniers dévalorisent le métier et réduisent la valeur des photographes de profession. Je n'ai pas réussi à perforer le marché pour trois raisons bien simples: le temps et l'argent et ma santé mentale.


Le temps. Je parle ici des formations, de la mise en marché, de la mise en valeur, des sessions photos, des retouches, des suivis avec les clients. Ohhh le stress que tout cela m'engendrait. Surtout au moment des remises de galeries. L'anxiété était à son comble, j'avais toujours peur que mes clients détestent ce que j'avais fait, qu'ils veuillent se faire rembourser et qu'ils me fassent mauvaise presse par la suite. La photo m'a amené énormément d'anxiété de performance. J'ai déjà retouché un mariage de 6000 photos la journée même, après 13 heures d'ouvrage, car je voulais démontrer que j'étais la plus efficace. Pas besoin de dire que j'ai payé pour, avec 2 semaines d'insomnies.

 

L'argent. Je n'avais définitivement pas les reins assez solides pour me lancer dans la photo à temps plein. Ça prend de l'argent pour faire de l'argent. Et je ne m'étais pas assez préparée financièrement avant de me lancer. En fait, plutôt dire que j'ai bien d'autres préoccupations financières qui m'ont empêché de m'investir complètement dans cette profession. J'ai toujours dû la pratiquer «on the side», et occuper un emploi stable à 40 heures par semaine.


Avec le recul, même si je vois cette fermeture comme un immense échec dans ma vie, je dois avouer que j'aime ce qui en découle. La photo est redevenue pour moi une passion à laquelle je m'adonne par pur plaisir. L'art de créer une image à partir de peu et faire ressortir les émotions des gens qui m'entourent. Et que c'est moins anxiogène !


Maintenant, je peux me servir de la photo comme moment d'évasion, tout en ayant beaucoup plus de temps à consacrer à ma vraie vie...et à moi!

 

Bonne journée,  


France P.  

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