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La prise de poids ; un enjeu réel en santé mentale


Tu es grosse alors, tu es forcément rigolote – Ginger Bitch, Drag race France saison 2.  

 

Le poids, c’est un sujet que je n’ai pas touché souvent. Pourtant, il est très présent dans mon histoire de santé mentale. En passant de «je ne mange pas, car je n’ai pas l’énergie de bouger» à «je mange tout ce qui est plus ou moins de la nourriture, car je dois manger mes émotions», le poids a toujours été un problème.  

 

Depuis que je suis minuscule (ironique d'écrire ce mot ici), je suis la petite grosse de service. La petite grosse rigolote dont on aime bien rire, puisqu'elle s'accroche partout et est très gauche. Au début de ma vie d’adulte, j’étais à 190 lbs dans les bonnes journées. Puis, je suis devenue maman, j'ai fait des dépressions post-partum et j'ai continué d'engraisser.


À ma première grossesse, je m'en suis sortie qu'avec des antidépresseurs. À ma deuxième grossesse, par contre, on m'avait également diagnostiqué un trouble bipolaire de type 2 et là, j'ai eu un cocktail de médications ayant pour la plupart comme effet secondaire la prise de poids. J'ai pris 90 lbs en l'espace de 6 mois. Intense? Vous n'en avez pas la moindre idée. J'avais l'impression qu'une autre personne s'installait dans mon corps, je ne me reconnaissais plus.


Pendant la pandémie, comme plusieurs d'entre nous, ç'a augmenté un peu. Je ne bougeais plus autant qu'avant, devant rester encabanée chez moi. Depuis, j’ai stabilisé le tout à 335 lbs. Et je dois commander mes vêtements en ligne, car je trouve très rarement en boutique directement. Et c'est super «tough» pour le moral, aller magasiner me déprime énormément.


En plus de tous mes diagnostics, mon poids pèse fort sur mon moral et donc, ma santé mentale. Et il ne m'amène pas que des défis psychologiques. Mon poids m'a gâté en comorbidité. Apnée du sommeil, haute pression, risque de diabète... pour ne nommer que ceux-là.


L'anxiété et la peur des foules m'empêchent d'aller au gym. Mais je suis prête à fournir d'autres efforts. D'ailleurs, j'ai commencé récemment à faire plus attention à ce que je mange. Je n'ai pas envie d'être prise au dépourvu. Malheureusement, pour une personne anxieuse comme moi, tout prendre en compte et calculer les calories, c'est dont ben stressant et anxiogène.

 

Heureusement, si je me fis à mes dernières prises de sang, je suis apparemment tout de même en santé pour une personne aussi lourde. Non mais... Quel paradoxe ?



France P.  

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