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Photo du rédacteurMérédith Noel

Le chemin vers soi

Je me suis oubliée. En tant qu’humaine, il est possible de se définir de plusieurs façons. Une mère, une sœur, une tante, une cousine, une amie, une conjointe…bref, nous allons porter de nombreux chapeaux dans notre vie, en totalité ou en partie. On donne beaucoup pour les autres. Parfois trop ? Je ne sais pas si on peut vraiment donner trop ou pas assez, car il peut être difficile de mettre ses limites ou de dire non. La perception de l’autre peut être différente de la nôtre également.


On entend souvent que l’humain a besoin d’un choc, d’un événement marquant pour agir et faire des prises de conscience. Une rupture amoureuse, et le célibat qui a suivi, a été l’événement déclencheur dans mon cas. Je ne connaissais pas beaucoup de personnes autour de moi : Mes nouveaux collègues de travail, et une amie. Tout le reste était l’univers de mon ex. Je l’avais suivi par amour.


J'ai donc dû me refaire une petite routine. Quand on est adulte, se faire de nouvelles connaissances ne se fait pas aussi facilement qu’à l’école primaire. Je faisais de plus amples connaissances avec des personnes, et je me suis rendu compte que j’avais beaucoup de difficulté à parler de moi. Une simple question banale, telle que ma couleur préférée, causait une grande réflexion.


Je me suis alors repassé en boucle le passé. Un seul constat était présent : j’ai tellement donné que je me suis oubliée. On pense souvent en fonction de notre couple, mais prenons-nous du temps pour nous, pour ne pas oublier nos passions et nos petits plaisirs ? J'ai senti à cet instant une sorte de vide intérieur, comme si je ne connaissais pas la femme derrière la conjointe que j’ai été. J’ai fait ce constat avec beaucoup d’amertume. J’ai ruminé le passé encore à maintes reprises en me sentant comme prise dans un piège auquel je devais trouver la bonne réponse pour en être délivrée. Je n’avais pas de bonnes réponses à toutes mes questions. Est-ce que j’aurais dû prendre plus de temps pour moi ? Ça aurait été égoïste, peut-être ? Qu’est-ce que l’autre va penser si je cesse de donner comme avant ? Je serais moins aimée ?



Les émotions sont soudainement montées en moi, j'avais la poitrine qui se resserrait et la respiration qui s'emballait. J’ai fait une petite méditation pour me calmer. Je n’avais pas de baguette magique pour retourner dans le passé et faire les choses autrement…mais j’avais le pouvoir d’agir pour le présent et le futur.


Quand l’anxiété monte, le présent est «out». On ne veut pas être dedans, parce qu’il est inconfortable autant pour le corps que l’esprit. On regarde le passé, tout en faisant tellement d’anticipation pour le futur. Les «Et si..?» tournent dans notre tête. Au final, est-ce que ces scénarios vont vraiment se réaliser ? Avons-nous vraiment le contrôle sur tout ? Non pas tant que ça ! Mais au lieu d’avoir un paquet de regrets, je me suis concentrée sur le positif du chemin que j’avais fait jusqu’à présent. Je me suis questionnée sur les apprentissages que j’ai faits pour ne pas reproduire les mêmes patterns.


Suis-je en retard ou en avance ?


Aujourd’hui, ma réponse est: je suis exactement où je dois être. Je devais faire ce chemin pour que je puisse être prête à rayonner dans toute mon authenticité et réaliser mes rêves. Je prends soin davantage de la femme derrière l’amie, la collègue, et tous les autres chapeaux que je peux porter.



Mérédith

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