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Le «joyeux» temps des festivités

Par où commencer… Suis-je enthousiaste à l'idée de passer le temps des fêtes auprès de mes proches ou suis-je anxieuse?


C'est un tourbillon d'émotions qui se mélangent en dedans de moi. Mon cœur d'enfant me dit de crier et de danser, tandis que mon cœur d'adulte me dit de reculer et de réfléchir. J'ai tellement de nostalgie enfouie… Tous ces gens qui célébraient avec nous qui ne sont plus de ce monde aujourd'hui, tous ces regrets qui se ressassent dans nos esprits ainsi que cette atmosphère un peu sombre. Je ne peux m'empêcher d'éprouver une certaine retenue lorsque ces jours approchent.. Je sais que je dois porter un masque et sourire quoi qu'il arrive, car bien trop de fois, je me suis mise à pleurer devant des yeux qui ne pouvaient supporter de voir une telle tristesse.



De plus, l'alcool qui coule à flots n'aide pas à mon trouble de consommation. J'ai beau arrêter pendant des mois, lorsque le 24 décembre approche, je perds toute inhibition. Je ne peux pas m'empêcher de boire pour survivre à cette période de réjouissances. Je ne peux pas être 100% moi-même et me sentir 100% en sécurité, ce pourquoi je dois m'imbiber d'alcool complètement, jusqu'à mon moi le plus profond. Je deviens soudainement le personnage joyeux que tout le monde aime voir, celle qui fait des blagues de mauvais goût et des danses subjectives. Le temps des fêtes amène tellement une grosse pression sociale sur notre société que ça devient difficile à supporter. Je parle pour moi, mais je suis certaine que plusieurs personnes se reconnaissent en lisant ces lignes.


C'est alors que, pendant une semaine, mon combat intérieur recommence. Je me lève complètement épuisée, je cache cette fatigue avec du maquillage puis m'ouvre une bouteille de vin blanc. Et ça recommence. Le lendemain, je suis anxieuse, puis le lendemain d'après, encore plus anxieuse. C'est un cercle vicieux qui ne se termine plus. Lorsque ce cycle s'arrête, je suis complètement dépassée. Je dois recommencer tout à zéro.


Vous allez sûrement vous demander pourquoi je m'inflige ça? Et bien pour la seule raison que la souffrance qui s'invite avec tous ses évènements est bien trop grande pour être combattue par une même personne. Aujourd'hui, je vais bien, mais je suis une femme qui se connait. Me connaitre est l'un de mes plus grands points forts. Je connais aussi mes limites et elles sont mises en jeux lorsque je sors de ma zone de confort. Cette zone de confort qui sera bientôt envahie par des câlins, des questions indiscrètes et des yeux qui observent mes moindres faits et gestes.


J'ai juste hâte de retrouver mon chat et de me coller auprès de lui dans le lit. J'ai hâte de lui raconter toutes ces choses que j'ai trouvées complètement absurde. J'ai hâte de me retrouver, moi, cette femme saine d'esprit.


Je vous souhaite tout de même un joyeux temps des fêtes!


-LH

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