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Le TPL et les différentes approches psychothérapeutiques

Avant tout, je dois vous avouer une chose très importante; je suis abonnée à la psychothérapie depuis plusieurs années. J’en ai développé une sorte de dépendance. De plus, j’ai eu la chance de pouvoir me payer toutes ces thérapies au privé parce que depuis mon jeune âge, j’ai été très frugale dans les dépenses usuelles d’une vie normale. En d’autres mots, comme je ne vivais pas, j’ai pu me payer mes psychothérapies pour enfin VIVRE mieux avant de mourir.


Mon diagnostic de trouble de la personnalité limite n’a été établi qu’en décembre 2019. Mais, bien entendu, il est là depuis ma tendre jeunesse et j’ai aujourd’hui 69 ans.


Par ce texte, je veux vous donner mes impressions, toutes personnelles, des diverses approches que j’ai expérimentées au cours de ma longue odyssée en psychothérapie durant ma vie.


J’ai été traitée pour anorexie, c’était dans les années 1985, à 30 ans. Après hospitalisation, on m’a dirigée vers une psychanalyse classique. C’est-à-dire que tu fais dos à la psychanalyste et tu parles. Je ne me sentais pas accompagnée, ni guidée. Après 3 ans, j’ai mis fin à la thérapie. Je ne voyais rien qui m’aidait vraiment, je n’avais pas apprécié.


J’ai quand même poursuivi ma réflexion qui m’a menée à vouloir vivre mon homosexualité, ou plutôt, dans mon cas, mon amour des femmes, de l’âme des femmes (il faudrait trouver un mot pour cet état amoureux). Donc, finalement, la psychanalyse aura contribué à mon réveil!


J’ai été en couple durant 13 ans, une relation toxique. J’ai laissé faire sans rien dire pour ne pas être abandonnée. Alors que je tentais de me défaire de cette relation avec l’aide de ma famille, un nouvel obstacle s’est imposé à moi : Un harcèlement psychologique à mon travail qui m’a menée à la perte de cet emploi et à une nouvelle psychothérapie.


Cette fois, c’était la tempête totale avec tout ce qui me tombait sur la tête. Je me suis alors tournée vers le privé, car l’aide psychologique publique n’était pas disponible dans mon coin. La psychologue utilisait l’approche existentielle-humaniste de l’école Gestaltiste.


Elle a accueilli ma détresse et mon état dépressif. Elle m’a tenu la main, mais, à un certain moment, j’ai développé un attachement profond envers ma psychologue que je qualifierais aujourd’hui de maladif. Un jour, j’ai posé un geste qui a provoqué la fin de la thérapie. De plus, je lui avais avoué que je l’aimais…


De l’approche Humaniste, je retiens qu’on a en nous toutes les ressources nécessaires pour se réaliser pleinement et que la psychologue est la facilitatrice de la capacité à s’autoréguler. Ce n’était pas pour moi à ce moment. Je n'avais aucune estime de moi, j'étais instable et j'avais beaucoup de difficulté dans mes relations. Mon besoin d'être guidée était trop présent.


Après un court suivi en CLSC et un séjour en centre de crise, je me suis donc tournée vers une nouvelle psychologue, toujours au privé.


Avec cette dernière, d’approche humaniste aussi, j’ai passé 5 ans à tenter de m’enlever de la tête mon obsession amoureuse envers mon ancienne psychologue, sans y parvenir.


Avant la fin de la thérapie qui était devenue téléphonique (COVID oblige), elle m’a quand même aidée à trouver une autre psychologue qui pourrait mieux m’aider avec mon diagnostic tout récemment posé.


C’est alors que j’ai découvert l’approche psychodynamique-analytique. Une approche par laquelle il est possible de creuser plus profondément, d’analyser mes traits TPL, ainsi que de trouver la plus plausible cause de tout mon mal-être. Aussi, au travers des sujets abordés, on commence à m’apprendre à vivre, ou plutôt, comme dirait ma présente psy, à évoluer !


Il est certain que cette approche psychodynamique me convient mieux personnellement. Mon constant désir de savoir, de comprendre ce qui m’amène à avoir des comportements déplacés, bizarres et instables trouve sa réponse dans cette approche. Ça me permet, maintenant, de vouloir corriger mes traits TPL et entrevoir un certain mieux-être. Mais je sais, aujourd’hui, que ce sera encore très difficile, confrontant et épuisant. C’est comme si je voyais un peu de lumière au bout du tunnel… et cela me donne la force de continuer. C’est pour cela que je voulais recommander l’approche psychodynamique-analytique pour le trouble de personnalité limite (TPL).


Il est certain que les autres approches que j’ai expérimentées sont aussi très bonnes et efficaces, mais pour moi, c’est la psychodynamique qui m’a fait, jusqu’ici, le plus de bien. De plus, les états différents dans lesquels j’étais lors de chacune de ces autres thérapies appelaient à une intervention du type extinction de feu, laissant peu de place à la profondeur et à l’analyse.


C’est donc une évaluation toute personnelle. Chaque personne verra dans chaque approche quelque chose qui pourra l’aider. En conclusion, en rédigeant ce texte, je me rends compte qu’il me fallait peut-être passer par toutes ces approches pour enfin me mettre au travail et évoluer.


Gisèle Falardeau

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