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Kim-Angela Massaad

Ma Dépendance au sucre : L'ennemi de ma santé mentale


Lundi matin 7h00: je dois me lever pour aller travailler. Je m'habille rapidement. Même pas coiffée et déjà, je suis dans la voiture en direction d'un Tim Horton ou d'un Starbucks.


À peine 8h00 : Je me suis déjà engloutie un grand cappuccino glacé aux épices d'automne, un wrap BLT saucisse avec sauce chipotle et un beigne aux pommes.


1510 calories, 113 grammes de sucre ingéré en route vers mon travail. J'ai des bouffées de chaleur, je sens mon corps qui tremble de l'intérieur. Évidemment, j'ai trop de sucre et de caféine en moi. Rapidement, je me sens déjà fatiguée alors que ça ne fait qu'une seule heure que je suis réveillée.


Cette mauvaise routine, ça fait cinq ans qu'elle dure. Cette dépendance, qui semble plutôt banale, est en fait mon pire ennemi. Imaginez ; j'ai déjà atteint le nombre de calories recommandé dans une journée et je n'ai même pas mangé mon dîner et mon souper, sans compter les collations.


Cette dépendance est puissante. Elle éteint mon être peu à peu. Je suis extrêmement chanceuse que le diabète ne se soit pas encore pointé le bout du nez. Sachant que ça court dans ma famille biologique, ça et l'obésité morbide, je devrais me sentir alertée. En fait, chaque jour, mon corps m'envoie des signaux d'alertes. Et chaque jour, je me fais une nouvelle promesse.... que je ne tiens pas!


Ma dépendance au sucre m'amène à faire beaucoup d'achats impulsifs qui me ruinent financièrement. Je peux me rendre à n'avoir qu'un seul dollar dans mon compte en banque. Cela affecte également mon futur, car je n'arrive pas à mettre aucun montant de côté. Et donc, ma relation amoureuse aussi est touchée, car je ne peux pas participer à aucun projet commun, faute de cash.


Mes routines aussi sont affectées par cette dépendance. Je me lève souvent plus tôt pour prévoir un arrêt «bouffe». Et que dire de ma santé mentale ? Lorsque je suis en manque, mes symptômes TDAH monte en flèchent. Et si j'essaie d'arrêter quelques jours, je me sens déprimée ou en colère. Je pourrais continuer encore longtemps avec cette liste ! La vérité, c'est que je tente de noyer bien des choses dans le sucre ; Ma peur d'échouer, mon anxiété, la souffrance reliée à mes diagnostics. J'utilise le sucre pour me réconforter lorsque je ne vais pas bien, ou me récompenser lorsque j'arrive à traverser une situation difficile.


Je suis consciente de l'ampleur des dégâts qu'elle fait à tous les niveaux, car je ne m'aime plus. Physiquement, je grossis à vue d'œil. Je ne m'achète plus de vêtements car soit je grossis, soit je me dis que ça ne vaut as la peine puisque je veux perdre du poids (sans me mettre en action). Mon estime de moi en prend donc un méchant coup.


Quand vais-je me réveiller réellement ?


Seule moi-même a le pouvoir de mettre un frein à cette dépendance nocive. Je sais que ce sera extrêmement difficile pour moi, mais je sais également que le processus en vaudra vraiment la peine, qu'il va me faire grandir.


J'ai hâte d'arriver à l'étape où je récolte le fruit de mon travail. J'ai hâte de me sentir mieux dans ma peau et que mon mental s'en ressente. J'ai hâte de pouvoir croire en mes rêves.


Alors peu importe la dépendance à laquelle tu fais face, sache que nous avons le pouvoir d'arrêter de se noyer dans celle-ci. Il y a tellement à gagner. Et même si on ne sait pas trop par où commencer, en prendre conscience est déjà une étape majeure vers la guérison.


Quand tu seras prêt(e), va chercher de l'aide et n'aie pas honte d'y aller, car cela ne montre pas une faiblesse, loin de là, mais une force incroyable. Une belle qualité; celle de la persévérance ! Un pas à la fois, il n'est jamais trop tard pour commencer à vivre réellement.


Kim


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