top of page
Photo du rédacteurMérédith Noel

Quand me ghosteras-tu: quand «dater» n’est pas qu’un simple stress

C’est toujours stressant de rencontrer un inconnu. On ne le connaît que par son profil et les bribes de conversation. Parfois celle-ci se passe à merveille, parfois ça tire de la patte un peu. Je me dis toujours qu’il vaut mieux de ne pas se fier au virtuel et de se faire une vraie opinion avec la personne en face de soi, ne serait-ce qu’un petit moment pour voir si le courant passe. Je trouvais mon stress normal, jusqu’à ce que ce dernier s’intensifie de plus en plus pour la phase «d’après-date».

Je ne l’avais clairement pas vu venir ce stress intense, moi qui suis assez résiliente et positive, je me suis alors sentie un peu déstabilisée. J’ai découvert le fameux ghosting, cette tendance de disparaître. Pas besoin de prendre quelques secondes pour dire à la personne qu’il n’y aura pas de suite. Au début, je ne le prenais pas personnel, surtout pour des personnes que je n’avais pas vues en chair et en os. Le moment où ça s’est gâté, c’est quand j’ai ouvert mon petit cœur à l’amour pour la première fois. Quelque temps après, la personne que je fréquentais est disparue pendant 3 semaines. Comment peut-on ouvrir son cœur et qu’au final, on se sente trahie, comme un objet qu’on a mis à la poubelle? Cette personne qui m’avait dit qu’il allait me montrer qu’il n’est pas comme les autres… C’est à ce moment que je me suis fragilisée, et que mon stress de vouloir trouver l’amour s’est transformé en une boule d’anxiété au fond de mon cœur à chaque fois qu’une occasion de rencontrer se présentait.


Je me croyais vraiment solide pour passer par-dessus ça, de ne pas me laisser atteindre que cette personne me «ghost» parce qu’au fond, elle ne valait vraiment pas la peine de rester dans ma vie. Mais non, je ne m’en foutais pas tant que ça. L’angoisse montait à un autre niveau quand certain ont commencé à manifester le désir de se connaître davantage…mais de disparaître ensuite. C’était devenu anxiogène complètement. Le message lu laissé sans suite, le délai de réponse toujours plus long entre les messages. Est-ce que j’allais être «ghostée», ou cette fois-ci c’était la bonne ? Est-ce qu’il est vraiment occupé ou en train de vivre une lourde épreuve, ou c’est encore une excuse ? Une partie de mon côté empathique s’est même un peu effacé, tellement que dans ma tête, je les traitais tous de menteurs et de manipulateurs. Je ressentais beaucoup de colère et un désir de vengeance assez fort. Derrière la personne douce que je suis, c'était nouveau pour moi de vivre des émotions négatives qui venaient me chercher autant. Je ne comprenais pas pourquoi je me laissais affecter de cette façon. J’ai même rencontré quelqu’un qui m’a dit que mon insécurité se sentait des kilomètres à la ronde…ce qui a probablement donné raison à plusieurs de me «ghoster». Je me suis sentie un peu ridicule, avec cette impression d'avoir trop pris personnel une situation avec une personne finalement que de bref passage dans ma vie. Mais je suis comme ça: je me fais une opinion au-delà des paroles qui peuvent facilement s'envoler. Je dois comprendre que ce n'est pas tout le monde qui voit les rencontres de la même façon que moi, et que ça ne fait pas de moi une mauvaise personne pour autant.

«Dater», c’est mettre son petit cœur à rude épreuve à chaque fois, et l’intensité peut être différente, le délai de s’en remettre aussi. On a cette inquiétude de ne jamais pouvoir retomber sur le même genre de personne qui avait rallumé autrefois une petite étincelle. Il faut tenter de garder un bon équilibre entre s’emballer trop vite, et laisser une petite ouverture à l’amour, le vrai. Aujourd’hui, j’ai aussi compris que je devais continuer de m’exposer pour apprendre encore et me solidifier. Mais surtout de respecter mon rythme et de continuer de rester authentique. En attendant, je prends soin de moi. Je me permets des choses qui me redonnent le sourire et ma paix intérieure. Parce qu’au-delà de l’amour du couple, l’amour de soi prend alors tout son sens en période de fragilité.


Prends soin de toi, aime-toi ça aussi c’est essentiel.



Mérédith



Komentarze


bottom of page