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Photo du rédacteurMérédith Noel

Quand serais-je assez ?

Je ne compte plus les fois où ce sentiment a traversé mes pensées. Dans toutes les sphères de ma vie, mais aussi à différentes périodes. Le stress de vouloir trouver un équilibre, vouloir être assez… mais pour qui? Pour quoi J’ai perdu le fil plusieurs fois en me disant que ça allait passer. Parfois, on me disait que j’étais trop ci ou trop ça. Dans le coin gauche, je ne suis pas assez, et dans le coin droit, je suis trop. Qui gagnera le combat?


Oui un combat. Parce que c’est comme ça qu’on se sent. En combat constant pour trouver l’équilibre et être assez. Il y a des jours où ce dernier te laisse KO complètement. Tu remets tout en question, même tes désirs et tes rêves les plus fous. Parfois, tu trébuches juste un peu. Tu te dis que c’est une mauvaise journée, que tout ça n‘est qu’un rêve. Un matin, tu te regardes dans le miroir, tu ne te sens pas assez jolie, assez mince, assez bronzée… Et tu le sais que la liste peut être longue. Tu te rappelles le compliment que tu as reçu… mais surtout le commentaire négatif qui a suivi. Et oui, c’est ce dernier qui fait mal et qui reste ancré, qui te bouscule. Et ton tonnerre intérieur gronde de colère et de tristesse. J’ai sûrement gagné le combat quelques fois. Il est plus facile de tomber dans l’auto-sabotage, alors ces petites victoires sont vite tombées dans les oubliettes.



À l’école, je n’étais pas assez belle et populaire à mes yeux. Probablement que ce sentiment de ne pas être assez est relié avec la confiance et l’estime. C’est vrai qu’à plusieurs périodes de ma vie ce n’était pas quelque chose que j’avais conscience de devoir travailler. Parce que je me devais d’être assez forte par moi-même. Dans mes études et mon travail, j’étais parfois trop sérieuse et parfois pas assez performante. Je me comparais beaucoup aux autres, ceux-ci étaient mon point de repère. Du côté des amours, c’est arrivé souvent que j’ai reçu des fleurs, mais le pot venait ensuite pour me faire perdre encore une fois le combat. Pendant longtemps, je me suis ajustée à l’autre, pensant que c’est comme ça qu’il fallait faire pour plaire et enfin être assez. Je me souviens des fois où j’ai pu être fière de moi, mais que l’autre me rabaissait. Le doute s’est souvent installé dans mon esprit. J’ai remis en question tellement de choses pour être enfin assez. Je me souviens d’un combat où je n’ai même pas levé le petit doigt. J’ai juste laissé aller, je n’avais plus de force, je me résignais à être ce que les autres disaient de moi.


Tout ce trop-plein a un jour explosé. Mais vraiment fort. Mon conjoint de l’époque avait plus d’intérêt aux belles femmes sur les réseaux sociaux que de moi qui étais à côté et qui avais pris le temps de se mettre belle pour se sentir bien. Il avait probablement raison: avoir eu une meilleure estime et confiance en moi, je n’aurais pas réagi aussi fort avec ma crise de larmes et de colère. Mais ce combat était plus que terminé: encore une fois, je n’étais pas assez.


Aujourd’hui, je ne parle plus de combat. Ce sentiment de ne pas être assez m’habite encore, beaucoup moins cependant. J’ai réalisé que oui, je devais travailler sur moi. Apprendre à m’aimer telle que je suis, être authentique, et ne pas laisser les autres me définir. Que je n’ai pas à combattre et à me sentir diminuée par qui que ce soit. De ne pas avoir peur de demander de l’aide pour aller mieux. Je travaille sur moi constamment pour m’aimer moi-même, avec mes petits défauts tout en prenant soin de moi. J’ai retiré de ma vie toutes les personnes qui me faisaient sentir que je devais remettre les pieds dans le ring. Je suis aujourd’hui bien entourée et j’en suis vraiment reconnaissante!


Répète après moi: je suis assez, je mérite le bonheur de me laisser être moi-même en toute authenticité.



Mérédith


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