top of page
Photo du rédacteurVirginie Lambert

Quand ton obsession pour le contrôle te fait souffrir

À presque 28 ans, on m'a diagnostiqué mon trouble anxieux et ça été une révélation pour moi. Je ne pensais pas revivre un tel moment un jour. Et bien, à 39 ans et demi, oui, oui et demi, on m'a diagnostiqué un trouble de la personnalité obsessionnelle compulsive. À ne pas confondre avec un trouble obsessif compulsif. C'est totalement différent.

  1. Je ne savais même pas que ça existait;

  2. Quand je suis allée lire sur le sujet, je suis tombée sur ma cellulite tellement ça me décrit parfaitement!

Wow! Je ne suis pas juste folle ou une «control freak», ça porte un nom! Je suis obsédée par le contrôle, je veux que tout fonctionne comme moi je le veux et si tu ne fais pas les choses comme moi, et bien ce n'est pas bon! Un exemple, fiston a été malade au début de la semaine, bref, il a vomi. Je demande à mon époux de venir m'aider et dès qu'il se met en action, je me mets à lui crier dessus parce qu'il ne fait pas les choses comme moi je l'aurais fait.


Je comprends maintenant tellement mieux pourquoi j'ai capoté quand trois nouveaux employés sont arrivés au boulot et qu'en plus, on nous a changé le fonctionnement de notre milieu de travail. Trop de changements, trop de monde qui ne travaille pas comme moi. Pas de temps d'adaptation... j'ai carrément paniqué. Au point où j'ai dit à l'infirmière en santé mentale que si elle ne m'arrêtait pas de travailler, j'avais un plan pour me blesser dans le but de ne pas pouvoir travailler pendant longtemps. Excessive vous vous dites? Oui, mais ça me causait une souffrance à ce point-là.



Bon, comment on traite ça maintenant? En psychothérapie ma belle! Ça vient de mon enfance, parsemé d'abus, de violence, de cris, de rejet, de contrôle presque militaire dans lequel j'ai vécu. Il faut comprendre la base pour soigner les effets.


Le seul symptôme qui ne me rejoint pas, c'est que je ne garde pas des objets inutilement. Au contraire, je jette tout. Chez moi, si on laissait trainer quelque chose, ça s'en allait directement à la poubelle.


Au moins, maintenant que je sais ce que j'ai, je vais faire un peu plus attention à mes comportements et mes réactions. Ce matin, au resto avec la famille, je me suis mise à empiler les assiettes une fois le repas terminé et j'ai demandé au reste de ma famille de m'aider. Et quand j'ai senti que ça me grugeait en dedans, j'ai dit «Ok désolée, c'est mon besoin de contrôle. Peux-tu placer l'assiette comme ça, les ustensiles sur le dessus et mettre l'assiette plus proche pour aider la serveuse?» Comme j'avais parlé avec mon mari de mon nouveau diagnostic, hier soir, il en a ri et ç'a bien désamorcé, ce qui aurait pu virer en moment désagréable pour tout le monde.


Je suis donc à la recherche active d'un/une psychologue. L'infirmière en santé mentale ne veut pas que je retourne travailler tant que je n'aurai pas commencé une thérapie. D'ici là, je continue à me renseigner sur ce trouble qui me décrit tellement bien.


Avez-vous déjà reçu un diagnostic qui vous a illuminé? C'est fou, juste de savoir, ça fait du bien.

Je vous souhaite cette lumière et bien du bonheur.




Virginie

Comments


bottom of page