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Recevoir l'étiquette


« Tu as définitivement un trouble d'anxiété généralisé, de l'anxiété sociale & un trouble d'adaptation aux changements... ». C'est ce que le psychiatre m'a dit en mars 2020. Est-ce que ce fut un choc? Même pas. Au contraire, j'ai soupiré. De soulagement. Enfin quelqu'un mettait des mots sur ce que je vivais depuis le début de ma jeune vie. En même temps, j'espérais presque qu'il me dirait ça. Ça faisait tellement longtemps que je me sentais imposteure dans tout ce que je vivais de difficile, que de me faire « caser », ça m'a juste confirmé que ce que je vivais était légitime, que je n'étais pas la seule et qu'une fois qu'on sait c'est quoi le « problème », c'est juste un peu moins difficile d'apprendre à le gérer ou le diminuer.

Du plus loin que je me souvienne, je fais de l'anxiété depuis que je suis à l'école primaire. J'ai été chanceuse d'avoir des parents qui ont su reconnaître mes signaux anxieux & qui ont tenté du mieux qu'ils pouvaient de les gérer ou du moins m'aider à les gérer. Quand t'es jeune, c'est rare que tu entends parler des différents troubles de santé mentale, encore moins des différents symptômes qui peuvent y être reliée. Ça fait qu'imagine devoir gérer tout ça, sans rien connaître là-dedans.


Mine de rien, j'ai eu mon diagnostique qu'à l'âge de 23 ans. Il y en a qui vont me dire que je suis chanceuse parce que je suis jeune, mais moi, j'ai trouvé que ça été long d'avoir des réponses à mes questions. Parce qu’avant mon diagnostic « officiel », j'avais déjà enclenché des thérapies. Ça fait que des « Pourquoi je vis ça? Pourquoi je réagis de telle ou telle façon? », j’en avais qui me trottaient dans la tête. Dans le fond, d’avoir un diagnostic, ça m'a permis de diriger mes thérapies autrement. De cibler principalement les ''bobos''.


Ça m'a aussi offert un peu plus de bienveillance envers moi-même. Ça m'a donné la chance d'être plus douce. C'est légitime, t'as le droit de te sentir comme ça. T'as le droit de dire que t'as un trouble. T'as le droit de dire que tu vis de l'anxiété sociale. T’as le droit de vivre des situations de changements difficilement (aussi petit soit-il). Et finalement, c'est pas parce que y'en a des "pires" que toi que ce n'est pas important ce que tu vis.


Malgré tout ça, je remercie la vie de m'avoir bien entourée et d'avoir le support nécessaire de ma famille et mes amies pour m'aider à gérer tout ça. C’est précieux et j’ai de la gratitude à chaque jour de les avoir dans ma vie.



Marie

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