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Remise en forme : Mes adversaires sont dans ma tête

J’ai un corps. Un corps dont je ne suis pas fière et qui me travaille mentalement. Je suis dysmorphique face à mon corps. Face à lui, je ne suis pas rationnelle. Je le vois pire que ce qu’il est. Chaque jour, j’évite un miroir ou je demeure devant un long moment à me dire que je devrais corriger ça ou ça. Enlever ceci ou ajouter cela. Ch


Souvent ce diagnostic, c’est soit de famille, soit une histoire de ton enfance où tu te fais traiter de grosses (alllloooo c’est moi !), soit une chimie qui n’est pas correct ou un mélange de tout ça. Pour moi, c'est d’avoir passé autant de temps que je me souviens à me faire dire que j’étais grosse. Que j’étais trop grosse pour les vêtements normaux et que c’est pour ça que ma grand-mère faisait les miens. Que les grosses, ça n’a pas sa place dans la vie de tous les jours. D'ailleurs, c’est toujours le cas aujourd’hui! Essaie de trouver une boutique physique qui tient du 4x. Si tu en trouves une qui n’est pas américaine, tu es mon héros/héroïne.

 


C'est dur de se prendre en main et de commencer un projet de perte de poids quand tu ne te bats pas seulement contre ton corps. Oui, je suis une femme qui déteste son corps et dont les amies et la famille l'encouragent à entamer des démarches de perte de poids. Mais je suis aussi une femme qui se déteste au point de se priver de nourriture, se disant que c'est la seule façon où j'arriverai à perdre du poids. Parce qu'en plus de ces comportements alimentaires malsains, j'ai un trouble schizo-affectif qui me fait entendre des voix (me traitant de grosse conne), j'ai une dépression qui me rappelle que ça ne donne rien de se battre et que c'est perdu d'avance.


Les «grosses» ne sont pas toujours grosses simplement parce qu'elles mangent trop et manque de volonté. Parfois, voir souvent, c'est bien plus complexe que ce que vous pouvez imaginer.

 

Bonne soirée !

France P.

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