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Photo du rédacteurVirginie Lambert

Retourner travailler après un congé de maladie

Ça y est, c'est confirmé. Après 18 semaines de congé de maladie, je dois retourner travailler.


Mon anxiété a grandement diminué, les crises se sont espacées, je suis plus outillé pour faire face au stress de la vie et du travail grâce à ma psychothérapeute.


Je dois tout de même avouer que j'ai la chienne. Je ne sais pas comment mes collègues vont agir avec moi. Est-ce qu'ils vont me voir comme une petite chose fragile à manipuler avec soin ou je serai à nouveau celle que j'étais à leurs yeux?

J'ai peur aussi de mon dernier diagnostic, le TPOC. Trouble de la personnalité obsessive compulsive. Je sais que je l'ai. Je ressens les "crises" quand elles arrivent. Je le sens monter en moi, comme une rage, comme si je me transformais en Hulk. Quand mon obsession pour le contrôle prend le dessus dans ma vie quotidienne, j'ai acquis des façons de me calmer. Je ne sais juste pas comment je vais gérer les crises au travail. Est-ce que je vais arriver à me calmer sans dire ou faire des choses qui pourraient être mal perçues par mes collègues? Est-ce que ça va faire remonter mon anxiété généralisée à son paroxysme? Il me reste encore 2 semaines de congé, 2 rendez-vous avec ma psychothérapeute avant mon retour progressif. J'ai le temps de me trouver des trucs, des moyens de me calmer, de contrôler mon besoin de tout contrôler justement!

J'ai peur aussi de ne plus savoir travailler...c'est bizarre dit comme ça, mais c'est ça pareil. J'ai peur d'avoir perdu mes repères, de ne plus savoir où sont les choses, comment effectuer les tâches, de ne plus savoir comment interagir avec mes collègues et la clientèle. Et si je n'étais plus en mesure d'exercer le métier que je fais depuis plus de 21 ans?


Une chose est sûre par contre, je ne retournerai pas travailler à temps plein. Je ne serai plus la première à être volontaire quand il manque quelqu'un. Je ne veux plus m'oublier et accorder trop d'importance à mon travail. Ma santé mentale doit être ma priorité et elle le sera. Mes enfants ont besoin d'une maman heureuse et épanouie. Je ne veux pas qu'ils me revoient comme j'étais au mois de mai; complètement vidée, brûlée, triste sans savoir pourquoi, prête à me faire du mal pour ne pas avoir à retourner travailler. Il ne faut pas dire jamais, mais je vais le dire. Plus jamais je ne me retrouverai dans cette situation.




Virginie

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