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S'épanouir avec une Santé Mentale fragile. : Le combat de ma vie


Dimanche après-midi avec un splendide soleil dehors, il fait chaud, il fait beau, une belle journée. Je me sens semi-ensoleillée. Je suis seule à la maison, amorphe et déprimée, car je ne cesse de penser à cet appel avec mon psychiatre qui me confirme ce que je ne voulais pas voir ni accepter chez moi: un diagnostic du trouble personnalité limite!


Depuis quelques années, j'ai vu des spécialistes en santé mentale et tous n'étaient pas sur la même longueur d'onde. Je me suis souvent demandée pourquoi ma fragilité mentale était si intense. Elle va devenir une force mentale, car selon moi la fragilité cache souvent une forte capacité d'introspection. C'est un grand allié pour s'épanouir!


Cette fragilité a commencé bien avant ma naissance. Ma mère biologique souffrait de trouble bipolaire sévère avec psychoses et mon père, lui, était un alcoolique qui a refusé son rôle de père ; je n'étais pas dans un environnement sain. Ma grand-mère, qui est hyper anxieuse, ne pouvait pas non plus prendre soin de moi. J'ai donc été confiée sous la garde de la DPJ, placée de 3 à 5 ans dans une famille où je passais mes journées dans ma chambre, dans les années où il est le plus important d'avoir une stabilité émotionnelle. Malheureusement, je n'ai pas eu cette stabilité, ni la chance de développer des liens d'attachements sains. Il paraît que c'est à cet âge-là qu'on définit l'adulte en soi. Ce que je veux dire, c'est que si tu développes un type attachement insécure, il se peut que ça te suive à l'âge adulte. Dans mon cas, ça me suit encore aujourd'hui.


J'ai été diagnostiquée d'un trouble de l'attention avec hyperactivité (TDAH) vers 5 ans. Début vingtaine, j'ai été diagnostiquée d'un trouble d'anxiété généralisé avec trouble panique. J'ai passé à travers plusieurs dépressions, des rechutes, bref un cercle vicieux. Je ne sais pas si je suis totalement remise de tout ça pour être honnête, mais je continue d'essayer de persévérer vers mon bien-être. Le premier psychiatre que j'ai vu dans ma vie était à l'hôpital alors que j'avais beaucoup d'idées suicidaires et un mal de vivre intense. J'avais tellement peur d'avoir un autre diagnostic, car je ne voulais surtout pas être comme ma mère biologique. Je ne voulais pas être étiquetée de «folle».


Finalement, ce psychiatre me dit que je n'ai rien, que cela est seulement dû à un très grand épuisement. Les années passent et les choses ne se placent pas. Je continue à ressentir cet énorme vide en moi. Je continue de chercher de l'aide, car je refuse de tomber dans le gouffre de la dépression chronique. Je veux aller mieux, je veux guérir. Je vois un autre spécialiste qui me dit que j'ai une carence affective et que lorsque j'aurais trouvé un partenaire qui saura combler cette carence, je serais mieux.


Pourtant, je suis vraiment heureuse avec mon partenaire actuel ; une perle rare que je n'échangerais pour rien au monde, je ne peux demander mieux, car il prend réellement soin de moi et m'aime et m'accepte vraiment pour ce que je suis (plus que moi-même). Il voit au-delà de ma santé mentale, il voit la belle personne, la vraie femme qui se cache derrière. Il ne cesse de jour en jour de croire en moi et de m'apprendre à ne pas avoir honte de la personne que je suis. Malheureusement, je peux vous dire que même si j'ai un homme incroyable à mes côtés que j'aime à la folie, je suis constamment insécure et je ne cesse de demander s'il m'aime réellement même si je sais que oui, il m'aime pour vrai.


OUI, j'ai peur de me faire abandonner, rejeter à cause de ma santé mentale. Ce n'est pas toujours facile d'être en couple quand on ne s'aime pas soi-même, qu'on a une insécurité émotionnelle, des dépressions qui se répètent, une anxiété paralysante et une hypersensibilité immense. Je me sens souvent submergée par la vie quotidienne, ce qui me crée beaucoup de fatigue, autant physique que psychologique. Cela fait en sorte que la gestion de ma vie en général est chaotique et c'est très souffrant. Je n'arrive pas toujours à mettre les outils de ma thérapie en pratique. Mes émotions sortent en pleurs, que je sois fâchée, heureuse ou triste. J'en suis profondément désolée à toutes les personnes que ç'a pu affecter, mais on ne choisit pas toujours notre vie.


J'ai la chance d'avoir trouvé une famille d'accueil aimante où je suis restée de 6 ans à 18 ans, qui m'a enseignée à ne jamais abandonner, qui sont toujours présents pour moi et qui m'aiment inconditionnellement. Cette famille, je vais éternellement la considérer comme ma vraie famille, comme mes vrais parents, mes vrais frères et sœurs, peu importe les hauts et les bas qu'on a eus. J'ai des amies en or qui ne cessent de continuer à me soutenir bien que je sois souvent négative. Une meilleure amie qui, malgré la distance qui nous sépare, me fait un bien fou par sa joie contagieuse; elle me ramasse fréquemment à la petite cuillère et m'aide à me relever.


Prends conscience des gens qui prennent soin de toi, qui t'aiment et tu verras, tu te sentiras moins seul/e.

Comme mon psychiatre actuel (le meilleur que j'aie rencontré) me dit lorsque tu es en période de stress, le trouble de la personnalité limite ressort, mais tu n'es pas dans le TPL typique. Je n'ai ni crise de colère, ni automutilation, ni addiction (sauf au Tim Hortons, ah le sucre, ma bête noire). J'ai une grande peur de l'abandon, une faible estime de moi et des humeurs dépressives quand je ne vais pas bien. C'est loin d'être facile à vivre au quotidien, car en plus de ça, il ne faut pas oublier le TDAH et l'anxiété qui viennent amplifier le tout. Alors, je fige devant mes tâches, mon stress, mon quotidien. Peu importe la vie que tu as vécue, les diagnostics, tu ne devrais jamais au plus grand jamais t'empêcher de t'épanouir, car il y a des solutions à tout. Les gens diront ce qu'ils voudront de toi, de la santé mentale, car ils parlent à travers leur chapeau sans avoir vécu les tempêtes que tu as réussi à surmonter à TOUTES les fois.


Sois fièr/e et marche la tête haute! N'abandonne jamais, mets tous les efforts en toi, tu arriveras à avoir une vie épanouie, car une santé mentale fragile et s'épanouir ne sont pas des antipodes. Tu n'es pas irrécupérable. Je suis, tu es plus fort et forte que tu le crois, alors ne vois pas les diagnostics ou la vie comme une fatalité, car ces moments plus difficiles sont temporaires, le positif se pointera le bout du nez beaucoup plus souvent que tu le crois. Apprécie les petites choses aussi simples soient-elles. Moi, je m'émerveille simplement devant une libellule qui vole, j'ai mon grain de folie en sautillant de joie comme un enfant quand je mange une crème glacée ou avoir au chaud au coeur en regardant mon amoureux et mon chat collés endormis et de les trouver mignons à croquer.


Je garde mon coeur d'enfant et cela me fait grandement sourire. Sache qu'il y a toujours du positif même dans ce que tu crois le plus déplaisant et insurmontable, il suffit de s'arrêter et d'enlever le négatif et toujours le remplacer par le positif ! Une mauvaise journée ne définit pas ton futur, tu es capable de surmonter bien plus de choses que tu le penses, car tu l'as toujours fait et tu es encore là, tu sais pourquoi? Car tu es un/e combatif/ve un/e «WARRIOR» ne l'oublie jamais


Kim

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