Main tendue sous l’eau, juste sous la surface, illustrant la sensation de lutte intérieure, de surcharge mentale et le désir de ne pas sombrer.

Hypervigilance, va-t’en !

Hypersensibilité, hypervigilance… et puis quoi encore ?

Mentalement, c’est épuisant.

Parfois, il m’arrive de ressentir les choses dans mon corps avant même d’en prendre conscience mentalement. Une sensation d’oppression, une respiration saccadée, et l’anxiété qui se pointe le bout du nez. Je ne sais pas toujours comment l’expliquer, mais je sens que l’émotion finira par passer. Mais parfois, j’aimerais pouvoir l’attraper comme une petite boule de papier, la brûler, et ne plus jamais avoir à revivre ce malaise.

Le mélange hypersensibilité-hypervigilance, c’est pour moi une bombe à retardement. Ai-je vraiment le contrôle sur le moment où elle explosera ? Non. Mais c’est plus fort que moi… je ressens, j’analyse chaque petit détail, comme si je pouvais éviter que ça explose… et souvent, je m’en fais pour rien.

Et c’est pire depuis que je fais le choix d’enfin prendre des décisions pour moi. Je m’aventure dans des territoires inconnus, hors de ma zone de confort. Mon entourage ne comprend pas toujours, et certaines personnes s’éloignent. Je me sens incomprise, et coupable à la fois de penser à moi, de choisir ce qui me fait du bien. Est-ce que je fais vraiment bien de me reconnecter à mes besoins pour aller mieux ? J’avoue que j’en doute parfois.

Depuis trois ans, j’ai l’impression de nager le visage à peine hors de l’eau, luttant pour ne pas couler. Et si je flanche… j’aurais l’air de quoi ? Est-ce que je vais finir par me noyer dans tout ça ?

C’est déstabilisant de penser à soi et de tracer une nouvelle route. Quand je prends un moment pour réfléchir, je le sais… au fond, je suis bien. J’ai obtenu — ou je suis en train d’obtenir — ce que j’ai longtemps désiré. Il y a bien des éléments dans ma vie qui vont beaucoup mieux. Et qu’est-ce qui arrive dans ces moments-là ?

Coucou, l’hypervigilance qui revient frapper à la porte.

Voyons, ce n’est pas normal que tout aille bien ? Alors tu analyses tout, à la recherche de failles, parce que c’est ce que tu connais. Combattre, survivre, rester forte et résiliente. Protéger les autres avant soi-même. Je ne sais pas si un jour j’atteindrai enfin ce calme intérieur. Si un jour je cesserai de ressentir tout à puissance 1000, pour que mon corps et mon esprit soient enfin apaisés.

J’aimerais apprendre à lâcher prise, profiter du moment présent, et retrouver cette confiance en moi pour mener à bien mes projets. J’ai toujours dit aux autres : “Ce n’est pas obligé d’aller mal.” Maintenant, je dois défaire les gros ancrages qui ne me correspondent plus, et appliquer cette phrase à moi-même, avec bienveillance.

 

— Mérédith

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