Femme assise sur un canapé, penchée vers l’avant, la tête entre les mains, manifestement en détresse ou en proie à une forte anxiété.

L’anxiété, colocataire de mon esprit

Ah, bonjour ? C’est qui ?

C’est ton anxiété. Je peux te rendre visite ?

Haaa… bip… (raccroche).

Je crois que vous connaissez tous cette « amie indésirable », non ? Quand elle arrive, on veut qu’elle parte au plus vite !

Maintenant, nous sommes devenues colocataires. Elle ne paie même pas de loyer, en plus ! C’est presque une amie : elle me rend visite plusieurs fois par mois. On fait souvent la sieste ensemble et, quand je me réveille, elle n’est plus là, la plupart du temps. Mais dès que c’est l’heure de dormir, elle commence à parler sans cesse, m’empêchant de trouver le sommeil.

Cette amie de longue date m’empêche parfois de bien fonctionner. Souvent, je pense à elle au lieu de continuer ce que j’ai à faire. Les moments avec mes enfants ne sont pas toujours ce que j’espérais. J’ai peur de manquer ces instants si précieux qui ne reviendront peut-être pas. J’aimerais être plus présente, mais mes pensées n’arrêtent pas.

Cette « amie » est comme une vague qui détruit tout sur son passage. J’essaie tant bien que mal de bien nager quand elle se présente ! Certains jours, je l’accueille avec un sourire et j’écoute ce qu’elle a à me dire, sans la laisser tout contrôler. Elle fait partie de moi, mais elle ne définit pas qui je suis.

Aujourd’hui, j’essaie d’apprendre à cohabiter avec elle. Après tout, ce n’est qu’une invitée passagère, non ?

— Jade

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